Un ancien ministre pour CARMA contre EuropaCity – 19/11/2018

“L’opposition entre EuropaCity et CARMA Gonesse est un conflit symbolique entre l’intérêt citoyen et l’intérêt financier.”

 

Telle est la conclusion de la lettre publiée le 9 novembre 2018 par Christian SAUTTER, ancien ministre et Catherine CADOU, traductrice favorite des metteurs en scène du cinéma japonais.

Christian SAUTTER, actuel Président de l’association France Active, a été préfet d’Ile-de-France et de Paris, puis secrétaire d’État au Budget avant de succéder à Dominique Strauss-Kahn comme ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie dans le gouvernement Jospin et enfin Adjoint au maire de Paris, chargé des Finances, du Développement économique et de l’Emploi de 2001 à 2014 avec Delanoë.

Le 27 mai 2018 lors de notre dernière “fête des terres de Gonesse” Christian SAUTTER était venu surr le Triangle et nous avait déclaré : “Ce n’est pas sur le toit de la Samaritaine qu’il faut faire de l’agriculture, c’est ici, à Gonesse !”

Sa dernière lettre intitulée “LE BIO, C’EST TOP” nous invite à un  “long voyage du Sénégal au triangle de Gonesse” avec comme boussole 3 principes simples :

  1. “Premier principe : partir des besoins plutôt que d’idées préconçues. Besoin d’une alimentation saine pour les citadins de Dakar comme de Paris. Besoin de travail moyennement qualifié à proximité des villes et villages.

  2. Deuxième principe : partir de l’offre locale plutôt que de fournitures multinationales : circuits ultra-courts dans les campagnes et vers les villes africaines ; agriculture urbaine dans le Grand Paris.

  3. Troisième principe : jouer le développement à long terme plutôt que la rentabilité immédiate.”

Et la conclusion qui s’impose à l’issue de ce voyage est très claire :

“l’opposition entre EuropaCity et CARMA Gonesse est un conflit symbolique entre l’intérêt citoyen et l’intérêt financier.”

Voilà une lettre qui tombe à pic, alors que nous n’avons pas moins de 5 procédures juridiques en cours contre EuropaCity, AUCHAN et le groupe chinois WANDA.

Pour lire le texte complet de la lettre de Christian SAUTTER  et Catherine CADOU, cliquez ICI

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On retiendra avec Christian SAUTTER  et Catherine CADOU la démonstration bien documentée des ingénieurs des Mines Adrien MANCHON et Ambroise MARIGOT :

“BIO : IL FAUT REVOIR NOTRE COPIE”

“A l’occasion d’un mémoire de fin d’études au Corps des mines, nous avons été amenés à travailler sur les industries agroalimentaires. Après avoir réalisé de nombreux entretiens avec des industriels, des associations professionnelles et des acteurs publics, nous avons choisi d’étudier la filière de l’alimentation biologique pour son grand potentiel et sa croissance fulgurante. Notre étude nous a conduits à mettre en lumière la  fragilité des industries bios françaises et l’impasse des politiques publiques en la matière, toutes deux dissimulées par l’euphorie autour de ce mode de consommation.”

“Le secteur agroalimentaire français traverse une crise profonde et les tentatives pour y remédier se sont trop souvent focalisées sur les aides à l’agriculture. Le problème structurel de la filière alimentaire française se situe pourtant en aval : les industries de transformation alimentaire manquent de compétitivité. Avec la montée du bio, entre autres nouveaux modes de consommation, le moment est opportun pour valoriser la qualité des produits français. Malheureusement, les industries bios sont les grandes oubliées des politiques publiques et le déficit commercial en produits transformés bios est abyssal. Il n’est cependant pas trop tard pour rectifier le tir et inclure dans ces politiques un volet de développement industriel, qui comprendrait un suivi chiffré ainsi que des politiques de financement et d’innovation.”

Pour lire l’article des deux ingénieurs des Mines publié dans La Gazette de la société et des techniques – n° 98 de septembre 2018,

voir : http://www.annales.org/gazette/2018/gazette_98_09_18.pdf

1 Commentaire

  1. Lambert

    En plus de signer des pétitions, que devons-nous faire pour éviter ces futurs friches?
    Si les touristes viennent en France, c’est plus pour notre art de vivre, les monuments historiques, tant matériels qu’éphémères comme la cuisine que pour retrouver les mêmes produits industriels que chez eux. Il ne faut pas avoir tout partout sinon cela n’a plus de goût.

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