EuropaCity : une guerre des mondes

A Gonesse, des promoteurs comptent ouvrir un nouveau complexe. Les agriculteurs voient l’urbanisation attaquer leurs cultures, des militants écologistes refusent la disparition des terres fertiles.

 

Les Pieds sur terre par Sonia Kronlund

du lundi au vendredi de 13h30 à 14h

Jeudi 7 mars 2019

  Reportage : Emilie Chaudet – Réalisation : Cécile Laffon

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Les spécialistes estiment que si ces terres étaient bétonnées, les alentours subiraient un réchauffement de 2 degrés en moyenne.

Les spécialistes estiment que si ces terres étaient bétonnées, les alentours subiraient un réchauffement de 2 degrés en moyenne. Crédits : Frédéric NaizotMaxppp

Depuis les années 1950-1960, les terres agricoles du nord de Paris sont progressivement grignotées par l’extension des villes de banlieue. Dans le Val d’Oise, pas très loin de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, la ville de Gonesse pourrait voir arriver un nouveau projet d’urbanisme. Dans un vaste champ de terres agricoles, des groupes immobiliers veulent implanter un complexe d’un genre inédit, à la fois centre commercial, de loisirs et culturel, à côté de bureaux, d’hôtels et même d’une gare.

Prévu pour occuper quatre-vingt hectares, le projet a été autorisé une première fois en 2013, avant un recours. Baptisé EuropaCity, il est financé par Ceetrus, la branche immobilière du groupe Auchan, et Wanda, un groupe immobilier chinois, qui comptent y investir 3,1 milliards d’euros.

L’enjeu est de créer un lieu où l’on met à disposition des expériences, et non pas des biens de consommation.

Le projet suscite toutefois des oppositions. Des militants écologistes se mobilisent contre la construction d’EuropaCity et pour la préservation des terres. Ils estiment que les terres fertiles potentiellement détruites par le projet pourraient être utilisées pour développer l’agriculture biologique et construire un centre de recherche et d’innovation.