Les drones, nouvelle menace pour la sécurité du projet EuropaCity.

Outre les risques d’accidents d’avion, voilà que les risques de collision avec des drones viennent compliquer la présentation du grand projet inutile, EuropaCity, lors du débat public qui commence le 17 avril !

Drone

Depuis 2011 notre Collectif, le CPTG, n’a de cesse de rappeler que la sécurité est une exigence bien méconnue du projet EuropaCity, alors que nous sommes ici entre les deux aéroports de Roissy et du Bourget, à quelques centaines de mètres de l’aire sur laquelle s’est écrasé le Concorde.

Depuis 2015 s’ajoute aux risques d’accident la menace d’attentats terroristes. Les pouvoirs publics ont déjà expliqué que les grands centres commerciaux sont une cible de choix pour les terroristes (cf. le projet d’attentat aux Quatre Temps à La Défense évité après l’assaut donné à Saint Denis en novembre 2015).

Aujourd’hui, 4 mars 2016, toutes les chaines d’information radios et TV, ont ouvert leurs flashs d’information avec le drone passé à cinq mètres d’un Airbus A320 d’Air France en provenance de Barcelone et en phase d’atterrissage le 19 février à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. Le BEA (Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile) parle d’un “incident grave”.

Voilà une information qui tombe bien mal pour les partisans d’EuropaCity déjà en difficulté suite à la publication de l’avis adopté le 2 mars 2016 par l’Autorité environnementale (Ae) du Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) faisant état d’un grand nombre d’interrogations, de réserves et de recommandations sur le projet de création de la ZAC du Triangle de Gonesse.

“Pour la complète information du public, l’Ae recommande de préciser les raisons pour lesquelles les maîtres d’ouvrage de la ZAC et d’EuropaCity n’ont pas proposé à la commission nationale du débat public (CNDP) de faire porter le débat public sur un seul et même projet et d’indiquer en quoi le projet de création de ZAC serait modifié, en fonction des conclusions possibles de ce débat public et de l’enquête publique sur le projet de ligne 17. L’Ae considère que cette approche n’est pas de nature à garantir de façon optimale le respect du principe de participation du public, plusieurs consultations étant conduites en parallèle sur des projets intimement liés, sur la base d’informations incomplètes, laissant penser que leurs autorisations peuvent être prises indépendamment les unes des autres. A défaut d’un débat public portant sur l’ensemble, elle recommande de prévoir plusieurs scénarios, notamment en termes de caractéristiques et de phasage des principales composantes du projet (EuropaCity, gares de la ligne 17 et du “Barreau de Gonesse”).
Elle rappelle également que l’étude d’impact doit présenter une esquisse des principales solutions de substitution examinées et les raisons pour lesquelles, eu égard aux effets sur l’environnement ou la santé humaine, le projet présenté a été retenu. En particulier, même si l’urbanisation conditionnelle de ce site est prévue par le SDRIF, le dossier fait le choix d’un emplacement aujourd’hui non urbanisé exposant une population nouvelle importante aux risques et nuisances d’un trafic aérien important. Cette localisation induit, en outre, de multiples contraintes pour une urbanisation dense, conduisant à une consommation d’espaces agricoles accrue. Cela conduit l’Ae à se demander si une démarche d’évitement et la recherche de solutions de substitution ont bien été conduites, d’une part pour la ZAC, d’autre part pour EuropaCity.”

(Extraits de la page 3 de l’avis adopté le 2 mars 2016 par l’Autorité environnementale (Ae)

Pour en savoir plus : voir
– le texte complet de l’Avis délibéré du 2 mars 2016 – ZAC du Triangle de Gonesse (95) publié par l’Autorité environnementale (Ae) : http://nonaeuropacity.com/wp-content/uploads/2016/03/Avis-AE-du-CGEDD-sur-ZAC-TdG-2.03.2016-1.pdf